Après cinq années d’enseignement en lycée, il est nommé professeur de pédagogie et de science sociale à l’université de Bordeaux, puis, en 1902, il devient titulaire de la chaire de pédagogie à la Sorbonne. D'après lui, “une société n’est pas simplement constituée par la masse des individus qui la composent, par le sol qu’ils occupent, par les choses dont ils se servent, par les mouvements qu’ils accomplissent, mais, avant tout, par l’idée qu’elle se fait d’elle-même.”« Une religion est un système solidaire de croyances et de Pratiques relatives à des choses sacrées, c'est-à-dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Église, tous ceux qui y adhèrentIl est important de noter que Durkheim évite le mot Dieu dans sa définition, préférant le concept d'objet sacré. Et c’est le propre d'une société saine que de favoriser le développement de la solidarité entre ses membres. Comme ces formes existent d’une manière permanente, qu’elles ne changent pas avec les diverses applications qui en sont faites, elles constituent un objet fixe, un étalon constant qui est toujours à la portée de l’observateur et qui ne laisse pas de place aux impressions subjectives et aux observations personnelles. Une norme est un énoncé (statement) qui spécifie la manière dont un individu, ou des individus d’un certain type, est censé se comporter (behave) dans des circonstances données, selon la personne qui énonce la norme. Durkheim, Émile. Il a fait une comparaison croisée de leurs rites et croyances pour trouver ce qu'ils ont de commun. Paris, 2004. Plus encore, la société prend une part active à notre perception de la réalité; elle nous dévoile certains éléments de la réalité en même temps qu'elle nous en cache certains autres. Dès lors à quoi sert de les étudier ? Les formes élémentaires de la vie religieuse, Presses Universitaires de France, 5Durkheim, Émile. Il s'efforce de se les assimiler, car il en a besoin pour pouvoir commercer avec ses semblablesNotre manière de conceptualiser le monde et de parler de lui est en large mesure déterminée par la société dans laquelle nous vivons. », Lacroix B.
(...) Pour que la sociologie traite les faits comme des choses, il faut que la sociologie sente la nécessité de se mettre à leur école. C'est pour cette raison qu'il y a tellement de rites religieux ou d'autres cérémonies collectives, comme les rites mimétiques (induire les événements naturels tels que la pluie), les rites piaculaire (funéraire), célébratoire, sacrificiel etc. Il a fondé le premier département de sociologie à l'Université de Bordeaux dans les années 1890.Tout d'abord, il œuvre à asseoir la sociologie comme indépendante institutionnellement parlant. »Durant son étude sur le Suicide, Durkheim cherche à prouver que ce fait social, qui semble si dépendant de notre volonté, de notre liberté d'action, dépend aussi de facteurs sociaux : on peut se suicider plus chez les protestants que chez les catholiques, chez les ruraux que chez les urbains. C'est l'étude statistique qui permet d'étudier de manière fiable les rapports : si ceux-ci se répètent, le fait social est normal, sinon il est pathologique.Pour Durkheim, la religion est un sujet très important, car selon ses oeuvres tardives (et au contraire de De la division du travail social), la société ne peut exister sans la religion. Il n’y a pas de société sans un corps de règles et d'interdits, qui en constituent l'essence même afin d’y être la source d’un consensus. PUF. (Durkheim 1897 : 114)l’ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne des membres d’une même société forme un système déterminé qui a sa vie propre ; on peut l’appeler la conscience collective ou commune. Si ces conditions sont encore celles où sont actuellement placées nos sociétés, c’est que cette situation est normale en dépit des protestations qu’elle soulève. L'ouvrage Education et sociologie, d'où est tiré sa définition de l'éducation, est un recueil de textes constitué à partir des notes de ses étudiants.